Transports : la Région Grand Est rénove et modernise le réseau ferroviaire en Champagne-Ardenne

La Région Grand Est, Autorité Organisatrice des Transports, entend répondre efficacement aux besoins de ses territoires en conduisant de nombreuses actions pour développer et moderniser le réseau ferroviaire. Ainsi, la Commission permanente de ce vendredi 1er juillet 2016, placée sous la présidence de Philippe Richert, a-t-elle décidé de participer, à plus de 2,6 M€ pour l’année 2017, aux travaux de remise à niveau de la ligne TER Charleville-Mézières – Givet, dans la pointe des Ardennes. La Région s’engage également, pour un montant de 54 M€, au financement de l’électrification de la ligne Paris/Belfort, dite « ligne 4 », sur la section Gretz – Troyes et l’antenne Longueville / Provins.

« Dans une Région aussi grande que la nôtre, avoir des lignes ferroviaires performantes et des réseaux sur tout le territoire est une nécessité. Plusieurs territoires étaient en difficulté au niveau de la desserte ferroviaire, en accordant ces aides ce vendredi, nous allons permettre à de nombreux citoyens de voyager dans de meilleures conditions sur le territoire. Nous ne pouvions pas ne pas investir dans ces lignes, qui handicapent de nombreux voyageurs. », a réagi Philippe Richert, Président du Conseil Régional du Grand Est, Ancien Ministre.

La remise à niveau de la ligne TER Charleville-Mézières – Givet

D’une longueur de 64 km, la ligne ferroviaire Charleville-Mézières – Givet, desservant 13 gares, est l’une des plus fréquentées du territoire champardennais, avec 657 000 voyageurs en 2015. Toutefois, certaines portions de la ligne en mauvais état imposent des limitations de vitesse à 10 km/h ou à 60 km/h. Ces ralentissements ont augmenté le temps de parcours de 15 mn entre 2008 et 2015.

Afin de permettre aux trains de circuler à nouveau à leur vitesse normale (100 km/h maximum), une opération de complète remise en état de la ligne, d’un budget global estimé à 139 M€, est actuellement mise en œuvre. Au sein de cette opération, une première phase, estimée à 57 M€,a été inscrite au Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2015-2020. La Région Grand Est y participe à hauteur de 5 M€. Cette première phase de 57 M€ se compose de trois tranches, donnant lieu chacune à la signature d’une convention spécifique.

Une première convention de 7,7 M€ a déjà été signée en janvier dernier, à laquelle la Région avait contribué à hauteur de 1,5 M€. Elle concernait les études d’avant-projet et la première phase de travaux, qui démarrera dès cet été sur le tronçon Revin – Monthermé – Fumay, avec une fermeture de ligne. Elle porte principalement sur le secteur de Monthermé, avec le renouvellement de voie et ballast entre les deux tunnels, ainsi que la réfection des quais et de l’étanchéité du pont-rail de la Meuse.

Il est également prévu de poser un filet de sécurité pour prévenir la chute de roches à l’entrée du tunnel de Laifour.

La Commission permanente de ce jour a approuvé la signature d’une seconde convention « études et travaux », pour un montant global de 17,8 M€, avec une participation régionale de plus de 2,6 M€. Elle permettra de lancer les études de faisabilité pour les travaux de 2019 et surtout de poursuivre, dès 2017, les travaux engagés cet été sur le secteur de Revin :

  • la régénération de la voie du tunnel,
  • le renouvellement de la voie et du ballast sur 9 km,
  • la réfection d’un quai à Anchamps et des quais à Revin,
  • le remplacement de 13 ouvrages d’art sous voies par des cadres en béton armé

Enfin, à Revin, en tête de tunnel, l’opération prévoit le renouvellement de voie et ballast sur 450m et l’abaissement des voies en tête du tunnel pour préparer la phase suivante des travaux, qui concernera les secteurs de Nouzonville et Givet, dès 2019.

Les travaux d’électrification de la ligne Paris-Troyes-Belfort, sur la section Gretz/Troyes et l’antenne Longueville/Provins

La ligne Paris-Troyes-Belfort via Longueville et l’antenne Longueville-Provins, appelée historiquement « ligne 4 », est une ligne classique du réseau ferré national qui dessert le Sud-Est de l’Île-de-France et le Sud de la Région Grand Est. Elle revêt un caractère stratégique pour les territoires desservis, en contribuant à leur aménagement et à la dynamisation de leur économie.

La section Gretz – Troyes via Longueville reste l’une des dernières radiales ferroviaires du bassin parisien à ne pas disposer des possibilités offertes par la traction électrique. Le projet d’électrification vise à améliorer les conditions d’exploitation pour tous les types de trains : grandes lignes Intercités, TER Champagne-Ardenne, Transilien et fret. Sa réalisation permettra une plus grande fiabilité des matériels roulants, une diminution de la pollution de l’air et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.

Le montant total de l’opération s’élève à 320 M€. La Région Grand Est y participe à hauteur de 54 M€. Déclarés d’utilité publique, les travaux seront réalisés en deux phases qui débuteront respectivement en 2017 et en 2018, sous la maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau. Ils comprennent principalement :

  • le dégagement du gabarit nécessaire sur les ouvrages d’art entre Gretz-Armainvilliers, Longueville, Provins, Nogent-sur-Seine, Romilly-sur-Seine et Troyes,
  • la mise en œuvre des installations fixes d’alimentation électrique : poteaux, caténaires et équipements attenants,
  • l’installation d’une sous-station d’alimentation électrique et son raccordement au réseau électrique dans le secteur de St-Mesmin

La totalité de la section Gretz – Troyes électrifiée sera mise en service en 2022.

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